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UKRAINE

Ukraine outragée ! Ukraine brisée ! … mais Ukraine libérée !
Puisse cette célèbre Adresse Gaullienne être prononcée en 2024 !

 

OPÉRATION MILITAIRE SPÉCIALE

L’Opération Militaire Spéciale , lancée le 24 février 2022 par l’autocrate russe, fut une décision surréaliste !
Sa justification : tous les pays ayant appartenu à une époque à la Russie tsariste ou à l’URSS doivent revenir dans la Fédération de Russie !
Sa pensée peut être synthétisée ainsi :
Moi, Poutine, fort de mes plus de cinq mille ogives nucléaires, je suis le maître du monde, au-dessus des traités internationaux, même si je dois les garantir.
J’ai donc tout pouvoir pour annexer les pays qui ont appartenu un jour à la Grande Russie !


Formidable, la France, l’Espagne, le Portugal vont pouvoir récupérer leurs ex-colonies et le Royaume-Uni son ex-empire… Surtout que la plupart des pays concernés approuvent ou ne condamnent pas la tentative russe de reprendre l’Ukraine par une guerre archaïque d'une extrême violence !
Peut-être que nos diplomates pourraient le faire remarquer aux pays du Sud Global … et leur suggérer de regarder de plus près les comportements des militaires russes dans les pays dans lesquels ils interviennent, en Afrique notamment.

M. Poutine ment comme il respire et ne respecte aucun engagement. Une nouvelle négociation avec l’Ukraine lui donnerait l’occasion de se jouer une fois de plus de l’Occident et de le mépriser encore plus. Qui pourrait l’envisager ? Pour négocier quoi ? A-t-on oublié les Accords Minsk I & II, le Format Normandie, son engagement par deux fois de protéger l’Ukraine en cas d’agression… ?
Engager l’Ukraine et les Occidentaux à lui faire des concessions alors que lui ne respectera aucune des siennes et qu’il déclenchera une nouvelle Opération Militaire Spéciale , mieux préparée, dès qu’il aura reconstitué, modernisé et réorganisé ses armées… avec l’aide de la Chine, de l’Iran, de la Corée du Nord… ? C’est irresponsable !
Mais il y aurait encore plus grave : céder au chantage nucléaire de Poutine inciterait d’autres dictateurs nucléarisés à faire de même ! On signerait alors la mort programmée des démocraties !

POURQUOI DEVRIONS-NOUS INTERVENIR EN UKRAINE ?

  • Pour une certaine solidarité… parce que, sans la venue des Américains à notre secours en juin 1944, nous aurions très vraisemblablement connu le bonheur de vivre sous le régime soviétique !
  • Pour montrer à un autocrate qu’il existe des limites à ne pas franchir : massacrer un peuple qui ne vous a rien fait, bafouer impunément les traités internationaux, mettre sur le compte de l’adversaire ses propres crimes de guerre et contre l’humanité, etc. ! NON !
  • Pour montrer aux autocrates qui possèdent l’arme nucléaire que les démocraties sont peut-être complaisantes, mais qu’elles ne se laissent pas impressionner par des menaces nucléaires.
  • C’est le point fondamental, outre le fait qu’il ne peut être envisagé une guerre longue. Déjà, après dix-huit mois, les conséquences pour l’Ukraine, et aussi pour la Russie, seront terribles. Et la Russie n’a aucun droit, aucune justification, pour s’en prendre à l’Ukraine.
Je soumets ici trois idées sorties de mon brainstorming personnel.
  1. La Russie distribue sans compter des passeports aux Ukrainiens. Pourquoi l’Ukraine n’en distribuerait-elle pas à des pilotes, des opérateurs, etc., occidentaux ? Il y a déjà de nombreux combattants occidentaux en Ukraine depuis le début de la guerre et des Iraniens en Russie, notamment, alors cessons de nous imposer des lignes rouges qui n’ont pas lieu d’être !

  2. L’Ukraine pourrait-elle envisager d’échanger tout ou partie de l’oblast de Sébastopol contre l’oblast de Kaliningrad, enclave dans l’Union qui pose beaucoup de problèmes à ses voisins ?
    L’oblast de Sébastopol a une population de 556 000 habitants (2023) et une superficie de 864 km². Celui de Kaliningrad a une population de 490 000 habitants (2021) et une surface de 216 km².

  3. Pourquoi l’Ukraine n’annexerait-elle pas les oblasts russes qui longent sa frontière après des référendums à la russe : bidons ? Ces annexions, aussi illégitimes et illégales que les annexions russes en Ukraine, seraient une farce qui démonétiserait les leurs et elles pourraient faire l’objet… d’une monnaie d’échange !
    Pourquoi laisserions-nous au Chef mafieux Poutine le privilège de décréter n’importe quoi ?
    Je pense que M. Zelensky saurait présenter cette décision avec humour, dérision et élégance !
Référendums en Crimée

20 janvier 1991 : Il portait sur le rétablissement ou non de la République Socialiste Soviétique Autonome de Crimée, intégrée à l'URSS en 1945.
Inscrits : 1 770 841 – Participation : 81,37 % - Pour : 81,37 %

1er décembre 1991 : La question était Êtes-vous favorable à la déclaration d’indépendance de l’Ukraine ?
Oblast de Crimée : 56,21 % Pour - Oblast de Sébastopol : 59,16 % Pour
Ce qui donne pour la Péninsule de Crimée : 54,6 % Pour, avec une participation de 66,9 %

Résultat global de l'Ukraine : 92,26 % Pour, avec une participation de 84,18 % !
Quant aux Oblasts du Donbass : Louhansk : 86,22 % Pour - Donetsk : 86,96 % Pour - Zaporijjia : 92,51 % Pour - Kherson : 92,61 % Pour

16 mars 2014 : La question était : Réunification de la Crimée avec la Russie et adoption du droit de la Fédération de Russie .
Votants : 1 274 096 – Participation : 83,1 % - Pour : 96,77 %
… Les soldats Russes ont été très convaincants !

Je ne peux me priver du plaisir de rapporter ici des propos tenus en 1923 par Staline, Maître ès votes soviétiques, cités dans les Mémoires de son Secrétaire :

Je considère qu’il est tout à fait indifférent de savoir qui, au sein du parti, votera et comment ; mais ce qui est extraordinairement important, c’est de savoir qui comptera les votes et comment.
Peut-on penser que la Russie de Poutine, pur produit du KGB, ait rompu avec les pires méthodes soviétiques en ce qui concerne, notamment, les votes ?

Après le résultat du référendum de décembre 1991, il n’y a rien à négocier ! Il faut que l’Ukraine récupère la totalité de ses territoires le plus rapidement possible… ou que la Russie, prenant enfin conscience de l’ampleur du désastre causé chez elle par cette guerre, ni déclarée ni nommée, décide d’y mettre fin avec retour aux frontières de 1991, frontières confirmées dans plusieurs accords signés par Poutine en personne.

Hélas, cette hypothèse est très peu probable tant qu’il sera au pouvoir… d’autant plus qu’il attend l’élection de Trump qui devrait lui être plus favorable !
Quant à nous, Européens, sachant que les lubies du pseudo-tsar concernent bien d’autres pays, dont un bon nombre d’entre eux sont membres de l’Union, il est impératif que nous donnions à Poutine et à la Russie un message clair de fermeté.

Quand ce sera acquis, l’Union, l’Organisation Européenne de Défense, les États-Unis, le Royaume-Uni, et la France avec sa puissance nucléaire indépendante, devront indiquer très clairement et par écrit au Président de la Russie que toute attaque directe ou indirecte, totale ou partielle, des pays listés dans une annexe de cette Déclaration, déclenchera une riposte immédiate d’un ou de plusieurs signataires de la lettre.
Il devra aussi libérer dans les six mois les enclaves annexées dans les pays de cette liste : membres de l'Union ainsi que les candidats et candidats potentiels à l'adhésion.

Par ailleurs, il faudra conseiller fermement aux pro Russes et aux Russes de l’Union d’émigrer en Russie pour l’aider à se relever de son désastre humain, économique et militaire. En effet, s’ils ne souhaitent pas vivre dans une démocratie, c’est leur droit, ils n’auront qu’une frontière à franchir pour être accueillis par leur dictature criminelle de cœur ! … Mais leurs enfants pourront continuer à venir faire leurs études chez les dégénérés et, comme leurs parents, y jouir des libertés qu’ils n’ont pas chez eux !

Lignes rouges, menaces nucléaires et autres

Les lignes rouges que nous nous imposons sont des signes d’une faiblesse non assumée, de lâcheté et d’une absence de vision…
Elles ne déclenchent rien de significatif côté russe quand elles finissent par être franchies ! Alors, pourquoi l’Ukraine, l’agressée, devrait-elle combattre son agresseur trois fois plus important qu’elle avec des boulets aux pieds et des menottes aux poignets ?
Va-t-on la brider jusqu’à ce que le criminel multirécidiviste du Kremlin soit blanchi et remporte une (petite) victoire… qui lui permettra de préparer ses prochaines Opérations spéciales ?

Pouvons-nous laisser massacrer une Nation souveraine, reconnue par toutes les instances internationales – et par la Russie elle-même –, qui n’aspirait qu’à la liberté, à la paix et à la démocratie ?
Dois-je rappeler le mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994, qui fut signé par la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Ukraine, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie ? L’une des dispositions prévoit que contre l’achèvement du transfert de son arsenal nucléaire vers la Russie et sa ratification du traité de non-prolifération des armes nucléaires, l’Ukraine se voit garantir souveraineté et intégrité de son territoire. Un engagement auquel les États-Unis et la Russie souscrivent à nouveau, le 4 décembre 2009, jour d’expiration du traité Start de réduction des armes stratégiques.
Les Américains et les Britanniques n’ont pas respecté leurs engagements en 2014 !

Si l’Ukraine devait capituler faute d’armes et de munitions fournies en temps utile, en natures et en quantités suffisantes, je ne donne pas cher de la Moldavie, des Pays Baltes, de la Géorgie… et de notre Union, surtout si Donald Trump reprend le pouvoir.
Joe Biden a fait savoir aux Russes que l’utilisation de bombes nucléaires tactiques conduirait à une intervention des États-Unis…
Comme en Syrie ?
Et qu’en pensent Donald Trump et ses affidés, lui qui règle ce genre de problèmes en vingt-quatre heures [chrono] … Comme pour le nucléaire iranien et pour celui de la Corée du Nord ?
Quel niveau de cruauté des Russes et de destruction d’une Nation faudra-t-il atteindre pour que nous intervenions... ou pas ?
Quand je pense que notre destin est entre les mains des électeurs de l’Amérique profonde… car leur système électoral surreprésente les petits États, et que nous, Européens, nous continuons à compter aveuglément sur eux pour assurer notre sécurité et notre liberté, en partie à leurs frais… C’est totalement irresponsable !

L’occupation de la Crimée, le 28 février 2014, puis son annexion le 18 mars, auraient-elles eu lieu si le 21 août 2013 Barack Obama avait tenu sa promesse de sanctionner une ligne rouge, fixée par lui, franchie par Bachar el-Assad ?
Après la Crimée, la Russie enchaîna avec le Donbass, sans réaction de notre part. Pourquoi ne pas s’attaquer à toute l’Ukraine le 24 février 2022 ? Puis… ?

La suite dépendra de notre comportement avec l’agression de 2022 :
  • Soit, nous intervenons en dépit du chantage nucléaire et, dans ce cas, la Russie devrait comprendre qu’elle doit se contenter de ses frontières reconnues actuelles ;

  • Soit, nous continuons nos demi-mesures, et nous envoyons le message à toutes les autocraties nucléarisées que, dorénavant, elles peuvent annexer qui elles veulent, quand elles veulent, en toute impunité !
Nous assistons au spectacle d’un chat qui s’amuse avec la souris qu’il vient d’attraper. Je vous laisse deviner qui est la souris.
Si nos plus hauts responsables se satisfont de cette situation, je me demande comment ils peuvent encore regarder leurs enfants et leurs petits-enfants dans les yeux ? Car le problème n’est pas ukrainien, il concerne toutes les démocraties qui sont entre les pattes des chats autocrates !

Responsables européens, avez-vous conscience que l’avenir de l’Ukraine est pour les Américains un problème secondaire, alors que celui de Taïwan est majeur pour eux ? Pour nous, Européens, c’est l’exact inverse ! … Et ce sont les Américains qui nous imposent leurs décisions pour l’Ukraine… et pour l’Europe ! Peut-être faudrait-il sortir de notre hibernation…

DÉSHONNEUR ET GUERRE ?

You were given the choice between war and dishonor.
You chose dishonor and you will have war. » Winston Churchill

Souvenons-nous des désastres qui ont suivi la lâcheté des gouvernements anglais et français face à Hitler à Munich en 1938. Et la réaction de Winston Churchill qui suivit, ci-dessus, et de son discours à la Chambre des Communes du 5 octobre 1938 (extraits) :
[…] Tout ce que le Premier ministre, mon très honoré ami, est parvenu à sauver par une activité de tous les instants, par les grands efforts et l’intense mobilisation consentis par ce pays ; et au prix de l’angoisse et de la tension qui nous ont accablés dans ce pays ; tout ce qu’il est parvenu à gagner pour la Tchécoslovaquie sur les points litigieux – c’est que le dictateur allemand, au lieu de rafler d’un coup les plats qui étaient sur sa table, a pu se les faire servir tranquillement un par un.

Le chancelier de l’Echiquier [Sir John Simon] a dit que pour la première fois, Herr Hitler avait été obligé de se rétracter – je crois que c’est le mot qu’il a employé – jusqu’à un certain point. Nous n’avons pas vraiment de temps à perdre au terme de ce long débat sur les différences entre les positions prisent à Berchtesgaden, à Godesberg ou à Munich. Elles peuvent être simplement résumées, si la Chambre m’autorise à changer de métaphore. On nous a d’abord demandé, revolver au poing, une livre sterling. Une fois cette livre accordée, on nous a demandé, revolver au poing, deux livres sterling. Pour finir, le dictateur s’est contenté d’une livre dix-sept shillings six pence, et le reste en promesses de bonne volonté pour l’avenir.
[…]
Je conjecture que l’État tchécoslovaque ne pourra pas rester longtemps une entité indépendante. Je suis sûr qu’à échéance de quelques années, voire de quelques mois, la Tchécoslovaquie sera engloutie par le régime nazi. Peut-être les Tchèques s’y rallieront-ils, par désespoir ou par revanche. Quoi qu’il en soit, les jeux sont faits et l’histoire est écrite. Mais nous ne pouvons pas considérer l’abandon et la ruine de la Tchécoslovaquie à la seule lumière de ce qui s’est passé le mois dernier. Il s’agit en effet de la conséquence la plus grave de ce que nous avons fait, et de ce que nous n’avons pas fait, au cours des cinq dernières années : cinq années de bonnes intentions futiles, cinq années à chercher fiévreusement la ligne de moindre résistance, cinq années de démissions ininterrompues de la puissance britannique, cinq années de négligence pour nos défenses aériennes. Tels sont les faits que j’expose ici, devant vous et qui ont caractérisé la gestion imprévoyante pour laquelle la Grande-Bretagne et la France vont devoir payer cher. Au cours de ces cinq années, nous avons été chassés d’une position dans laquelle notre sécurité était tellement solide et tellement incontestable que nous n’avions même pas à nous en préoccuper. Nous avons été chassés d’une position dans laquelle le simple mot de guerre ne pouvait être employé que par des personnes bonnes pour l’asile. Nous avons été chassés d’une position de sécurité et de pouvoir : pouvoir de faire le bien ; pouvoir d’être généreux envers un adversaire vaincu ; pouvoir de négocier un accord avec l’Allemagne ; pouvoir de mettre, si nous le voulions, un terme à ce réarmement ; pouvoir de prendre toute mesure que nous pensions juste en matière de force, de pitié ou de justice. Nous sommes passés en cinq ans de cette situation sûre et incontestée à celle où nous nous trouvons aujourd’hui.
[…]
Je n’en veux pas à nos braves et loyaux compatriotes, qui étaient prêts à faire leur devoir à n’importe quel prix, et qui, dans la tension de la semaine dernière, n’ont jamais bronché : je ne leur reproche pas leur explosion de joie compréhensible et spontanée, et leur soulagement lorsqu’ils ont appris qu’ils ne seraient pas soumis pour l’instant à la terrible épreuve – mais ils doivent savoir la vérité. Ils doivent savoir qu’il y a eu dans notre système de défense une terrible négligence et de graves défaillances ; ils doivent savoir que nous avons essuyé une défaite sans avoir fait la guerre, dont les conséquences vont nous accompagner longtemps sur notre route ; ils doivent savoir que nous avons doublé un cap redoutable de notre histoire, alors que l’ensemble de l’équilibre européen a été bouleversé, et que les paroles terribles [de la Bible] ont été prononcées contre les démocraties occidentales : Tu as été pesé dans la balance, et trouvé léger .
Et n’allez pas croire que les choses vont en rester là. Nous ne faisons que commencer à payer. Ceci n’est que la première gorgée, le premier avant-goût d’une coupe amère qui va nous être présentée année après année – sauf si, dans un suprême sursaut de force morale et de vigueur martiale, nous nous dressons à nouveau et reprenons, comme par le passé, la défense de la liberté.


Remplaçons Allemagne par Russie, Hitler par Poutine, Tchécoslovaquie par Ukraine et 1938 par 2022 et tout sera dit de la situation actuelle entre l’Occident et la Russie. Le maître du jeu pour l’Occident est le Président américain, qui préside aussi, de fait, notre Union sans défense.
LCI, chaîne d'information en continu, a rapproché la déclaration d’Hitler au moment d’entrer en Tchécoslovaquie avec celle de Poutine pour justifier son entrée en Ukraine : elles sont identiques, même perversité, même grossiers mensonges.
Biden est manifestement plus Chamberlain/Daladier que Winston Churchill !

Nos dirigeants ont-ils compris que l’Ukraine ne sera qu’une étape si la Russie n’est pas défaite rapidement et si l’Ukraine ne récupère pas la totalité de ses territoires ?
Faire la moindre concession à Poutine en raison de ses menaces nucléaires, reviendrait à permettre à toutes les autocraties nucléaires du monde de s’attaquer en toute impunité aux territoires qu'ils convoitent. Nous signerions alors l’arrêt de mort des démocraties de la planète, y compris des nôtres !

M. Poutine ne connaît que la force… et nos faiblesses. Mais il a montré à plusieurs reprises les siennes avec nos lignes rouges franchies en Crimée et en Russie, et les affaires Prigojine et autres. Il a montré qu’il tenait à sa vie d’une façon obsessionnelle, et compte tenu de ses autres faiblesses et des dissensions aux plus hauts niveaux russes, il ne devrait pas mettre à exécution ses menaces nucléaires, si tant est qu’il le puisse. Aussi, faudrait-il prendre le risque du feu nucléaire sans plus attendre. Oui, maintenant !
Les Américains semblent prêts à affronter la Chine et son feu nucléaire pour défendre Taïwan, alors qu’ils excluent toute intervention en Ukraine !
Mais, la meilleure façon de protéger Taïwan ne serait-elle pas que l’Ukraine inflige à Poutine une défaite nette et rapide, avec une aide plus pertinente telle que celle que je suggère dans le onglet Union .
Par ailleurs, la Russie a déjà géré des successions de Présidents sans mettre le feu à la planète, alors que si Poutine reste au pouvoir après une Ukraine amputée, c’est lui et bien d’autres dans le monde qui seront les pyromanes ! C’est une certitude, d’autant que Poutine a ouvertement déclaré, dès le début de l’attaque de l’Ukraine, que son objectif était de récupérer tous les territoires possédés un temps par les Tsars et l’URSS, y compris l’Alaska vendue aux États-Unis ! … Et beaucoup sont dans notre Union !

Vous, Dirigeants des démocraties de l’Union, allez-vous continuer à faire comme les autruches qui, pour ne pas voir un danger, ont la réputation de se mettre la tête dans le sable ?
Ouvrez les yeux et, en conscience, pouvez-vous laisser un autocrate massacrer un peuple dont la seule faute est de vouloir devenir une démocratie, en attendant de faire de même avec ceux de sa Liste… dont la plupart sont aussi dans la nôtre ?
Il faut intervenir d’urgence et ne pas céder à son chantage nucléaire. Il se moque de nous, de nos faiblesses, de nos divisions… Il est grand temps de le remettre à sa place, afin d’arrêter ses massacres et de faire réfléchir les autres autocrates avant qu’ils n’entreprennent les leurs.

INCONSCIENCE & IRRESPONSABILITÉ !

15 août 2023 : le Directeur de Cabinet du Secrétaire Général de l’OTAN préconise que l’Ukraine abandonne des territoires à son agresseur pour adhérer à l’OTAN ! C’est surréaliste. Cette organisation de trente et un pays, dont le Tout-Puissant, est censée protéger les démocraties des autocraties… Or, elle n’est même pas capable de fournir à l’Ukraine les armes et les munitions dont elle a besoin pour repousser son agresseur russe !
C’est très rassurant pour ceux qui sont face à la Russie, et pour les autres dans un second temps. Je pense qu’il vaut mieux qu’ils ne comptent pas trop sur l’article 5 !

Oui, nous en sommes-là : Criminel Poutine, profitez-en, la grande braderie européenne est ouverte… vous n’avez même pas besoin d’attendre l’élection de Trump !

16 août 2023 : Le délire continue avec une déclaration de l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy. Historiquement fausse, en contradiction avec les traités internationaux, et faire un référendum dans des régions dévastées et occupées, dont presque tous les habitants sont morts, ou ont fui, ou ont été déportés en Russie et remplacés par des Russes… c’est effectivement très pertinent !
Puis-je lui rappeler le résultat du référendum réalisé le 1er décembre 1991, à une époque où les deux entités étaient ensemble :
Participation : 84,81 % des inscrits ; Oui à l’indépendance : 92,26 % ; Crimée : Oui à 56,21 % ; Sébastopol : Oui à 59,16 % !
Ces propos et comportements, par ailleurs assez largement partagés en occident, semble-t-il, sont tenus par des gens qui n’ont jamais eu à subir la férule de l’URSS ou de la Russie poutinienne, ni combattu ou eu à subir les conséquences d’une guerre et, à aucun moment, ils n’envisagent les répercussions de leurs préconisations sur l’avenir de notre Europe et du monde.

On peut sacrifier l’Ukraine, très bien. Et après, qui ? Puis, qui ? C’est aussi nul qu’irresponsable, et digne de propos de cafés du commerce !
…Intelligence avec l’ennemi, ça coûte combien ?
Dire que notre avenir et celui de nos enfants, petits-enfants… dépendent en partie de gens comme eux ! C’est rassurant !
Conclusion pour Volodymyr Zelensky : si je dois amputer l’Ukraine pour qu’elle puisse rejoindre l’OTAN, qui ne la protégera pas à la prochaine agression russe qui aura lieu dans deux à trois ans, c’est se moquer de moi et de mon pays. C’est une honte !
Conclusion pour l’Union : l’OTAN est morte, créons l’OED (Organisation Européenne de Défense) de toute urgence et prenons nos responsabilités. Rendons l’OTAN devenue l’O2A (Organisation Américaine pour l'Asie) à son Maître !

J’espère que la situation devient claire pour tous les dirigeants européens, et, s’il y a encore au moins un.e pilote dans les avions occidentaux, pourrait-il.elle s’imprégner des extraits du discours de Winston Churchill du 5 octobre 1938. Il y relate exactement notre situation actuelle… et l’histoire lui a donné mille fois raison !
Comme nous sommes au degré zéro de la psychologie, je vais me risquer à une analogie de comportement que j’ai maintes fois pu vérifier chez les humains. Vous marchez, un chien hargneux vous suit en aboyant. Vous accélérez, il accélère, plus vous accélérez, plus il accélère. Vous vous arrêtez, vous vous retournez et le regardez droit dans les yeux en lui signifiant que c’est vous le maître. Il arrête d’aboyer, fait demi-tour et retourne tout penaud d’où il vient.
Faites l’expérience quand vous en aurez l’occasion.
Vous donnez un doigt à M. Poutine, il vous réclamera la main. Vous lui donnerez la main, il vous demandera le bras, etc. Combien de concessions les Occidentaux lui ont-ils déjà faites et pour quels résultats, hormis de généreux virements pour ses soutiens occidentaux ?
C’est l’encourager à continuer de plus belle… Poutine est un immense pervers… ou il en a tous les comportements ! On se ridiculise à discuter avec lui et à attendre la moindre promesse ou un quelconque engagement !

AUX ARMES, CITOYENS, …

J’appelle les Dirigeants occidentaux à lever les yeux de leur quotidien pour écouter ce que le Grand Sage leur dit de là-haut :
Vous avez le choix entre la guerre et le déshonneur. Si vous choisissez le déshonneur, vous aurez la guerre.

Oui, l’Occident est en train de rejouer 1938, simplement les acteurs ont changé, mais les situations sont strictement identiques à une seule différence près, l’arme nucléaire.
Comment envisager de mener des négociations de dupes, comme à Munich, pour ne récolter que « Déshonneur et Guerre » ?
Il faut siffler la fin de la partie au plus vite ce qui implique que l’Union prenne immédiatement quatre décisions, à savoir :
  1. Créer le Comité Stratégique ;
  2. Définir les grandes lignes de l’Organisation Européenne de Défense (OED), impliquant une scission de l’OTAN ;
  3. Aller à Washington pour expliquer ces décisions ;
  4. Convaincre les Américains de cesser leurs conversations avec Moscou, qui ne mèneront qu’au déshonneur et à la guerre, et dire au Président Poutine :
    • Soit vous quittez la totalité du territoire Ukrainien ;
    • Soit nous fournirons toute l'aide dont l’Ukraine a besoin pour qu’elle récupère rapidement l’intégralité de son territoire ;
    • Elle s’arrêtera à la frontière de la Russie… sauf si l’arme nucléaire était brandie.
      Dans ce cas les États-Unis interviendraient.
Pour permettre à Poutine de sauver la face, si le Président Zelensky est d’accord, lui proposer d’échanger une partie de l’oblast de Sébastopol contre celui de Kaliningrad.
Comme il ne respecte que la force et que sa situation n’est pas au mieux, en interne comme face à l’Ukraine, on pourrait espérer une issue à cette guerre, surtout si, en parallèle à cette démarche, deux ou trois pays (France, Pologne, Royaume-Uni ?) fournissent à l’Ukraine des armes très performantes, notamment des avions de chasse, avec des opérateurs (devenus) Ukrainiens par la magie du Président Zelensky.
Je pense qu’Emmanuel Macron, accompagné de ??? serait le plus à même de mener cette négociation à Washington, lui qui prône une politique de défense européenne autonome depuis des années et qui représente la seule véritable armée de l’Union, avec une composante nucléaire.

Il faut terminer cette guerre au plus vite. C’est indispensable pour sauver nos démocraties et l’Union, de plus en plus à la merci de Poutine. Et pour arrêter l’hémorragie en Ukraine.
C’est aussi une opportunité pour rapprocher les membres de l’Est et de l’Ouest de notre Union.
Par ailleurs, les pays de l’Union semblent très absents cet été 2023, laissant toute la place aux Américains qui se positionnent pour la reconstruction et le réarmement de l’Ukraine.
Or, il est indispensable que les Européens y participent et tout particulièrement quand il sera question de réarmer l’Ukraine qui devra être au standard OED avec des matériels européens.

CLIN D’ŒIL À L’UKRAINE

Je propose un poème, extrait des Souvenirs de dix années d’émigration (1791-1801) d’un jeune noble parti combattre pour rétablir le Roi Louis XVI sur son trône.
Après l’échec de la marche vers Paris, arrêtée en Champagne en août 1792 par : des pluies affreuses et qui durèrent quinze jours consécutifs et rendirent les conditions impossibles… , et l’abandon du projet, aussi pour d’autres raisons, mon ancêtre, qui ne pouvait pas rentrer en France sans risquer de passer et de faire passer sa famille par la case prison, voire échafaud, guerroya avec les Autrichiens, les Prussiens, sa solde étant réglée par les Anglais. Sauf quand il fut pendant une année au service du Tsar Paul 1er de Russie. Il passa alors l’hiver 1798-1799 en Volhynie (province polonaise rattachée à la Russie en 1795 après le troisième partage de la Pologne), aujourd’hui au nord-ouest de l’Ukraine, contre la Pologne à l’ouest et la Biélorussie au nord). Il y fut accueilli par une famille d’une extrême pauvreté… mais qui avait une fille charmante, à qui il avait réussi à sauver sa longue chevelure noire que les Russes convoitaient pour confectionner des bonnets pour leurs hussards !
Il semble qu’il n’ait pas été le seul à apprécier le charme de ces jeunes Polonaises (devenues Russes) à en juger par le poème dans lequel l’un de ses camarades exprima ses regrets en partant :

Les forêts de la Volhynie,
Le sourire fin et les yeux agaçants
De ces pastourelles jolies [petites bergères]
Qui firent faire des folies
À tant de chevaliers errants…

Le Tsar comptait sur ces chevaliers errants pour repeupler la région, mais la rudesse du climat et la grande pauvreté en découragèrent plus d’un…
À défaut, n’y auraient-ils pas laissé quelques descendants ? …
Peut-être y ai-je de lointains cousins ! Les Souvenirs ne le précisent pas, à moins que l’éditeur, qui a veillé à leur bien-pensance, ait occulté ce détail, parmi d’autres ?

L’oblast Volhynie, un million d’habitants, 97,68 % de oui à l’indépendance, ne couvre qu’un tiers environ de la Volhynie qui s’étend sur trois oblasts et, peut-être un peu en Biélorussie et en Pologne.

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